Une passion que les Oranais perpétuent de génération en génération !
Par : Kaid Omar
Pour ceux qui ne le savaient pas, les résidents d’El Bahia, parmi les plus incrustés, sont de fanatiques passionnés du cyclisme, notamment quand il s’agit des compétitions professionnelles d’Outre- mer, notamment pour les trois épreuves reines de la saison, la Vuelta espagnole, le Giro italien et la plus prisée de toutes, le mythique Tour de France. Cette dernière compétition, qui, chaque année s’étale sur les vingt et un premiers jours des mois de juillet, prend le départ traditionnellement, le premier vendredi de ce mois des vacances et des congés annuels, pour l’étape du prologue. Le Tour de France est une véritable institution, qui fonctionne toute l’année, pour aboutir à épater et créer tout l’engouement qu’on vit. Les riverains d’El Bahia ne sont pas insensibles aux contours et autres détours du troisième évènement sportif mondial, après la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques. A tel point que ces derniers s’organisent en conséquence à vaguer à leurs occupations quotidiennes, et être à l’heure, devant sa télé au moment du départ de l’étape du jour, et ce pendant 21 rendez-vous, au jour le jour. Parmi les plus passionnés, on retrouve les cinquantenaires, en majorité, dont certains sont bien documentés, avec le tracé de l’étape du jour, les éventuels favoris, et à l’écoute des dernières brèves touchant le profil, les coureurs et même les horaires de passage au niveau des principales difficultés, surtout lorsqu’il s’agit des étapes de montagne, en traversant les Pyrénées et les Alpes. D’autres se mettent en groupe, comme ces retraités qui se croisent dans une des cafétérias près du siège d’El Djamhouria pour s’adonner à des paris, notamment ce dernier week-end avec les premières ascensions des étapes de montagne, où certains préfèrent Tadej Pogacar, au moment où d’autres ont un penchant pour les frères Evenepoel, ou encore Jonas Vingegaard. La tension ne fait que monter au fil des jours, avec le début des étapes des Alpes. Passion, quand tu nous tiens !
La bataille des Alpes s’annonce passionnante pour le grand bonheur des férus de la Grande Boucle,Ben Healy détrône Pogacar et s’empare du maillot jaune
À l’issue de la 10e étape du Tour de France 2025, remportée par Simon Yates (Team Visma-Lease a Bike), le Britannique Ben Healy (EF Education-EasyPost) s’empare du maillot jaune et prend la tête du classement général. Tadej Pogačar (UAE Team Emirates XRG) rétrograde à la deuxième place, tandis que Remco Evenepoel complète le podium. Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) conserve la quatrième place, devant Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), désormais cinquième. Ben Healy réalise un Tour de France 2025 hors norme. Après sa victoire d’étape à Vire Normandie, l’Irlandais d’EF Education-EasyPost a pris ce lundi 14 juillet le maillot jaune de la Grande Boucle. Il a expliqué en interview qu’il visera maintenant le classement général. C’est un rêve devenu réalité que Ben Healy est en train de vivre sur cette première semaine du Tour de France 2025. 3e au Mont-Dore Puy de Sancy ce lundi, c’est surtout le maillot jaune que visait le leader d’EF Education-EasyPost. Après la course et surtout après avoir récupéré son trésor, il a pris la parole avec beaucoup d’émotion : « C’est un vrai conte de fées, un rêve devenu réalité. Si on m’avait dit, avant le Tour de France, que je serais ici avec le Maillot Jaune après avoir déjà gagné une étape, je ne l’aurais jamais cru. […] Ce n’était pas vraiment le plan. Nous avons été surpris que UAE Team Emirates laisse filer une aussi grosse échappée, et nous en avons profité en plaçant quatre coureurs à l’avant. Je dois un immense merci à mes coéquipiers Neilson Powless, Alex Baudin et Harry Sweeny, car sans eux, ce Maillot Jaune aurait été impossible à décrocher. À un moment donné, l’étape est devenue un combat contre moi-même. Je savais que je prenais des risques en creusant autant si longtemps, mais… à quelle fréquence une opportunité pareille se présente-t-elle ? […] L’attente de quatre minutes pour savoir si j’étais en jaune ou non a été très stressante. Si Tadej avait accéléré jusqu’au sommet de la dernière ascension, je porterais sans doute un autre maillot aujourd’hui. […] Je suis extrêmement fier de représenter l’Irlande. Ce succès est encore en train de faire son chemin dans ma tête, c’est très émouvant. À partir de maintenant, je vais me concentrer sur le classement général, par respect pour le Maillot Jaune, et essayer de le garder le plus longtemps possible. »

