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S’EXPRIMANT LORS DU FORUM LITTERAIRE AU THEATRE ”LA FOURMI”, L’ECRIVAIN YASMINA KHADRA AFFIRME :

S’EXPRIMANT LORS DU FORUM LITTERAIRE AU THEATRE ”LA FOURMI”, L’ECRIVAIN YASMINA KHADRA AFFIRME :

”Le livre aura toujours sa place malgré les défis numériques !”

Par : Kaid Omar

L’écrivain Yasmina Khadra a affirmé, jeudi soir à Oran, que le livre “aura toujours sa place”, même dans un monde marqué par la montée en puissance des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle. Une affirmation annoncée lors d’un débat littéraire au Théâtre “La Fourmi” à l’hôtel Liberté à Oran, l’écrivain s’est exprimé sur la place de la littérature dans le paysage culturel actuel, avec beaucoup d’optimisme, soulignant toutefois les défis auxquels elle fait face, notamment la concurrence croissante des réseaux sociaux, qu’il a qualifié “de pièges” pour les jeunes.

Abordant la question du rapport des jeunes à la lecture, Yasmina Khadra a tenu à nuancer les constats alarmistes. “Ce n’est pas que les jeunes ne lisent pas. Lorsqu’on leur propose une belle œuvre, ils la lisent”, a-t-il affirmé, évoquant à titre d’exemple l’affluence importante observée autour de certains auteurs lors du dernier Salon international du livre d’Alger (SILA). “Il y avait de véritables marées humaines autour de certains auteurs. C’est une preuve que le livre suscite encore un grand intérêt”, a-t-il ajouté. Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohamed Moulessehoul, a longuement parlé de son rapport avec la littérature, avec la langue française, et la langue arabe, expliquant que même s’il écrit en français, son contenu est profondément algérien. “Je raconte, l’Algérie dans mes livres”, dit-il. Pour ses futurs projets littéraires, il a évoqué une “indignation comme il se le doit de s’indigner” contre le génocide commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, sans donner plus de détails.

Yasmina Khadra ou le goût de la liberté

Il est aujourd’hui le romancier algérien le plus lu au monde, et l’un des auteurs francophones les plus traduits sur la planète. Yasmina Khadra est entré dans le Petit Robert en 2014, alors que sortait son nouveau roman, Les anges meurent de nos blessures. À cette occasion, il assurait, comme une poétique de son écriture : « Je suis responsable de chaque mot dans mes livres. Je peux me tromper, mais je ne triche pas. J’explique ce que je crois avoir compris, raconte ce que je crois savoir. » Yasmina Khadra est né en 1955 dans le Sahara algérien. Il est notamment l’auteur d’une trilogie saluée dans le monde entier, Les Hirondelles de KaboulL’Attentat et Les Sirènes de Bagdad, consacrée au dialogue de sourds entre l’Orient et l’Occident. L’Attentat a reçu, entre autres, le prix des Libraires. Ce que le jour doit à la nuit a été élu meilleur livre de l’année 2008 par le magazine Lire et a reçu le prix France Télévisions. Adaptés au cinéma, au théâtre (en Amérique latine, en Afrique et en Europe) et en bandes dessinées, les ouvrages de Yasmina Khadra sont traduits en une cinquantaine de langues. Il incarne le plaisir de la liberté, ayant toujours pris pour exemple son pays, où l’on ne pouvait « ni écrire, ni chanter, ni créer ». Nanti de ses principes, l’on peut résumer sa devise dans cette citation symbole de la personnalité dont jouit l’écrivain Yasmina Khadra : ”La vraie liberté est de ne rien devoir à personne, et la vraie richesse, ne rien attendre des autres. Aucun bonheur n’est entier s’il n’est pas partagé”.