Une soirée en hommage au musicien et célèbre interprète de musique andalouse, Noureddine Saoudi, a été animée, lundi soir à Alger par Lila Borsali et Hamidou, en ouverture de la 4ème édition du Prix Cheikh Abdelkrim Dali.
Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, l’hommage a été marqué par la projection d’un film documentaire retraçant le parcours musical de l’artiste, disparu en juillet dernier, en présence des membres de sa famille et des artistes aux cotés de cadres du ministère de la Culture et des Arts ainsi que des représentants d’établissements culturels. Accompagnée sur scène par l’orchestre de la Fondation Cheikh Abdelkrim
Dali, l’icône de la chanson andalouse, Lila Borsali, a interprété avec émotion une partie de la «nouba djazaira», une composition de Nourredine Saoudi exécutée dans le mode Sahli, et «Harq Ed’dana Wahjati «, une valse dont le défunt a également composé la deuxième partie.
Devant un public enchanté, l’artiste a également repris quelques extraits tirés du spectacle «Rihla» (Voyage) que Noureddine Saoudi avait donné avec d’autres artistes dont Farid Khoddja et Lamia Madini, en Algérie et à l’étranger.
Après avoir fait part de sa «fierté» de participer à cet hommage à l’une des icônes de la musique algérienne, Lila Borsali a attesté que «Nourredine Saoudi a réinterprété le patrimoine musical algérien à sa façon, dans une démarche artistique créatrice et novatrice».
«Je garde de lui le souvenir d’ «un ami et artiste qui m’a toujours soutenue et conseillée», s’est-elle rappelé avec émotion.
Lui succédant sur scène, le chanteur Hamidou, aux registres musicaux polyvalents, a interprété, pour l’occasion, des pièces de l’andalou comme «Rit Erriad «, en passant par du qcid (Chaabi) et un «istikhbar» en espagnol, pour conclure avec des m’khilssate.
Dans son allocution d’ouverture, la présidente de la Fondation «Cheikh Abdelkrim Dali», Wahiba Dali, a souligné que la 4e édition de cette manifestation artistique, coïncidant avec la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de 1er novembre 1954, est une «tribune» qui permet aux jeunes talents de «s’affirmer dans la scène musicale».
Les épreuves finales, prévues du 26 au 28 novembre au Conservatoire de musique «Cheik Abddelkrim Dali» de Kouba (Alger) mettront en compétition 9 candidats, issus de Mostaganem, Biskra, Skikda, Blida et Tipasa. Leurs prestations seront soumises à l’appréciation du jury, présidé par le professeur de musique andalouse Salah Boukli.
Les lauréats de cette 4ème édition, dédiée à la mémoire de Noureddine Saoudi, seront distingués à l’occasion d’une cérémonie de clôture prévue vendredi à l’Opéra d’Alger avec un concert animé par Meriem Benallal et Samir Toumi.
Organisé depuis 2016, le «Prix cheikh Abdelkrim Dali», du nom de l’artiste Abdelkrim Dali (1914-1978), grande figure de l’andalou, vise à promouvoir les jeunes talents et à enrichir le patrimoine musical andalou.
APS
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