Loading Now

L’Algérie souligne que les agressions sionistes contre l’Iran constituent une violation flagrante de la Charte de l’ONU

L’Algérie souligne que les agressions sionistes contre l’Iran constituent une violation flagrante de la Charte de l’ONU

L’Algérie a souligné, vendredi à New York, par la voix de son Représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), M. Amar Bendjama, que les agressions perpétrées par l’entité sioniste contre l’Iran étaient injustifiées et constituaient une violation flagrante de la charte de l’ONU, ajoutant que ces attaques ciblant des installations soumises aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) compromettaient la crédibilité du système de non-prolifération nucléaire.

Intervenant lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le thème “Les menaces contre la paix et la sécurité internationales”, M. Bendjama a affirmé que les agressions perpétrées par l’entité sioniste contre l’Iran “sont injustifiées et constituent une violation flagrante de la charte des Nations unies”, rappelant qu’elles avaient ciblé des installations nucléaires soumises aux garanties de l’AIEA.

“Si ces garanties et la présence d’inspecteurs internationaux sur le sol iranien n’assurent pas la protection de ces installations, c’est, donc, la crédibilité même du système mondial de non-prolifération qui est aujourd’hui en jeu”, a-t-il averti.

“Si les responsables de la protection de ce système sont incapables de condamner ces violations, ils doivent s’interroger sur leurs objectifs réels et s’ils s’acquittent, vraiment, de leurs responsabilités”, poursuit-il.

“Nous devons résister à toute tentative visant à justifier ce qui constitue en vrai un acte d’agression contre un Etat souverain, membre des Nations unies”, a soutenu le diplomate algérien ajoutant que “nul narratif illusoire n’est accepté”.

Il a, à ce titre, cité les propos du Directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, lors d’un entretien accordé à la chaîne CNN: “Nous (l’AIEA) n’avions aucune preuve sur l’existence d’efforts systématiques pour passer à la fabrication d’arme nucléaire”, une déclaration “digne de toute notre attention”, selon le représentant algérien.

Soulignant la nécessité pour tout le monde de “revenir à la raison”, le diplomate algérien a affirmé que “les négociations entre les trois pays européens et l’Iran, ainsi que celles entre les Etats-Unis et l’Iran, facilitées par le Sultanat d’Oman, demeurent une option constructive et viable à même de faire prévaloir la diplomatie”.

“Même en période de fortes tensions, la médiation et les principes de la Charte des Nations unies demeurent les seuls instruments qui nous sont disponibles et viables”, a-t-il assuré, ajoutant que “l’Algérie a toujours cru en la force du dialogue”.

Il a en outre souligné que “l’Algérie ne peut accepter le principe de deux poids, deux mesures, quand il s’agit du respect du Droit international humanitaire, parce que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés partout et en toutes circonstances”, ajoutant: “Nous n’avons eu de cesse de mettre en garde contre les violations du Droit international humanitaire, notamment à Ghaza où, malheureusement, la violation du Droit international humanitaire est devenue la règle”.

“Les responsables de l’effondrement du système de santé à Ghaza et du meurtre de 1.580 membres du personnel médical, de 18.000 enfants, de plus 10.000 femmes, de 225 journalistes et de 467 membres du personnel humanitaire, ne peuvent prétendre, en toute crédibilité, le respect du Droit international humanitaire”, a martelé M. Bendjama.

Le diplomate algérien a, par ailleurs, expliqué qu'”aucune mesure ne peut se substituer à la responsabilité qui incombe au Conseil de sécurité”, rappelant la résolution 487 adoptée par le Conseil en 1981 suite à l’agression sioniste contre la centrale d’Osirak en Irak.

A ce propos, le représentant permanant de l’Algérie auprès de l’ONU, a indiqué que “cette résolution n’a jamais été appliquée, d’autant que les installations nucléaires de l’entité sioniste n’ont jamais été soumises aux garanties de l’AIEA et que l’Irak n’a reçu aucune indemnité, de même que ce Conseil n’a jamais été informé d’aucune mesure de suivi, ce qui démontre que l’impunité et l’immunité entraînent de graves conséquences”.

“Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est loin d’être un simple acte d’agression isolé, mais plutôt un défi aux fondements mêmes du système juridique international”, a averti l’ambassadeur Amar Bendjama au terme de son intervention, appelant “le Conseil de sécurité à s’acquitter de ses responsabilités et faire face à tous les actes menaçant la paix et la sécurité internationales et exigeant une réponse appropriée. La passivité ne peut être une option”.

APS