La Faculté des sciences politiques et des relations internationales (Alger 3) a annoncé, hier mardi, le lancement d’«une campagne internationale des défenseurs des droits de l’homme soutenant la cause sahraouie» et ce, à l’occasion d’un débat animé par les militants suédois solidaires avec la cause sahraouie, Benjamin Ladraa et Sanna Ghotbi.
Lors du panel de discussion, le Pr Aaradj Slimane, doyen de la faculté des sciences politiques a annoncé le lancement «d’une campagne internationale pour les défenseurs des droits de l’homme soutenant la cause sahraouie», rappelant que l’invitation était ouverte à tous les militants des droits de l’homme pour la tenue de rencontres communes.
Et d’ajouter que «les laboratoires de recherche relevant de la faculté sont ouverts pour présenter des thèses objectives et des visions scientifiques en faveur du droit imprescriptible et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Cette campagne intervient suite aux décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendues récemment portant annulation des accords de pêche et de produits agricoles signés entre l’UE et le Maroc, mais aussi à la décision adoptée, jeudi dernier, par la quatrième ommission de l’assemblée générale de l’ONU affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Représentant l’ambassadeur de la République sahraouie en Algérie, M. Khalil Hamdi Mayara a prononcé une allocution, dans laquelle, il a salué l’action de solidarité des deux militants suédois, affirmant que «les Sahraouis leur souhaitent la paix dans leur noble mission».
Selon lui, ce noble message de défense des droits de l’Homme concerne les causes de tous les peuples opprimés à travers le monde, dont les deux causes des peuples sahraoui et palestinien.
A cette occasion, les deux militants suédois solidaires avec la cause sahraouie, Benjamin Ladraa et Sanna Ghotbi ont déclaré qu’ils tendaient, à travers leur campagne de sensibilisation «A vélo pour le Sahara occidental», à «transmettre la souffrance du peuple sahraoui».
Les deux militants ont longuement évoqué leur décision d’effectuer cette tournée à bord de vélos pour une durée de deux ans, à travers 25 Etats, dont l’Algérie (dernière halte), une décision motivée par les violations commises par le Maroc au Sahara occidental.
Soulignant que «les étudiants sont un élément crucial pour corriger les injustices dans le monde», ils ont évoqué un sujet qu’ils ont qualifié d’«impressionnant», a savoir que de nombreux étudiants, notamment en Indonésie et au Japon, ont décidé de consacrer leurs recherches universitaires à la question du Sahara Occidental, ajoutant: «nous pensons qu’il est important pour les étudiants de voir par eux-mêmes ce que le colonialisme signifie à notre époque moderne, et de comprendre pourquoi nous devons continuer la lutte jusqu’à ce que nous mettons fin à cette injustice».
De son côté, le recteur de l’Université d’Alger 3, Pr Rouaski Khaled, a indiqué que la faculté des sciences politiques et des relations internationales était la première halte de la tournée des militants suédois en Algérie, visant à sensibiliser à la question sahraouie et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, relevant que les militants ont parcouru plus de 30.000 km dans le cadre de leur tournée à travers le monde et animé 120 conférences dans les universités du monde entier.
Le Directeur général de l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), Abdelaziz Medjahed, a adressé un mot aux militants venus de la Suède, le pays qui était dirigé par le Premier ministre, Olof Palme, lequel avait sacrifié sa vie pour la lutte contre la discrimination raciale en Afrique du sud, est c’est le message que porte ces deux militants alors qu’ils luttent contre une autre discrimination.
A noter, les militants suédois solidaires avec la question sahraouie sont arrivés la semaine dernière en Algérie, dans le cadre de la poursuite de leur campagne de sensibilisation «A vélo pour le Sahara occidental», visant à défendre la cause sahraouie légitime.
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