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HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA LUTTE ARMEE AU FEMININ

HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA LUTTE ARMEE AU FEMININ

EL HOUARIET D’ORAN : Pour rappeler le combat des femmes

M.H.

Dans la tradition ancestrale, les parents choisissent, honorablement, les prénoms de leur progéniture afin de pouvoir faire valoir l’importance et la considération pour les personnes, qu’elles soient encore en vie ou décédées. Cette tradition touche les fillettes comme les garçons. A titre illustratif , nous prenons en exemple le prénom Houaria, pour plus de considération et de mérite. Nous en profitons de rappeler Houaria et les autres à l’occasion du soixante dixième anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, lors de la réponse à l’Appel du FLN , daté du Premier novembre 1954.

Kheira Benkheira

Issue d’une très modeste famille, la jeune   Kheira Benkheria   est née le 17 avril 1941 à Oran. Elle avait fait sa scolarité dans sa ville natale parmi ses coreligionnaires. Elle était connue par des marqueurs d’une jeune fille éveillée :

  • Don pour les études
  • Intelligence dans son parcours.

 Bien que connue pour ses qualités d’abnégation du travail sérieux dans sa scolarité, elle se présenta à l’examen du baccalauréat, qu’elle avait obtenu avec succès pour servir plus tard la guerre de libération nationale. Elle serait inscrite à l’Ecole paramédicale du nom de Marie Feuillie pour une formation d’infirmière.

 Très sensibilisée, elle rejoint l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale (OCFLN) pour faire partie de l’organisation urbaine de la ville d’Oran. Elle fit partie d’un réseau du FLN, activant dans les renseignements et l’information. Pour cette raison qu’elle activait dans la branche politique. Elle n’avait que vingt printemps pour intégrer les membres du réseau politique du FLN à Oran.

Il est à noter que selon certains documents consultés, la jeune militante, Kheira Benkheira créa, pendant la guerre de libération nationale, une cellule à laquelle ont rejoint plusieurs jeunes filles, toutes lycéennes.  Il serait important de signaler que cette cellule était chargée de distribuer, discrètement et secrètement, les tracs et les documents en provenance du FLN. Certains documents, en provenance de l’étranger, portaient sur les activités des cellules et membres de l’OCFLN, qu’elle soit à Oran, en Algérie ou à l’étranger.

Comme toutes les jeunes filles sensibilisées et militantes, elle avait, comme ses camarades lycéennes convaincues, des principes liés à la lutte et au combat contre le colonialisme français en Algérie. D’ailleurs, elle voyait ce que faisait la police française aux musulmans de Mdina Jdida, le fief du nationalisme FLNiste.  Il parait que dans son esprit, elle militait avec le principe suivant :

 «  l’indépendance nationale n’est pas offerte mais arrachée à la France, avec beaucoup de sacrifices. »

Nous apprenons que les services de la SAS (acronyme des Sections  Administratives   Spécialisées) existait déjà  à Oran , non loin de Ville Nouvelle (M’dina Jdida). Elle avait pour siège Dar Eshaqori, aujourd’hui détruite. Cette construction, dite aussi Dar El Askri, se trouvait dans le quartier populaire d’El Hamri.

01 HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA LUTTE ARMEE AU FEMININ

Ayant appris sa dénonciation par un agent de la SAS, elle avait évité une arrestation. A cet effet, elle quitta la ville d’Oran pour rejoindre le maquis de la région d’El Ghoualem, connue par sa grande et importante bataille du nom de cette localité éponyme. Devenue membre de l’Armée de Libération Nationale, la jeune Kheira, appelée par ses proches et compagnons de lutte Khouira, activait dans le maquis jusqu’à la date de sa mort. Elle est tombée au champ d’honneur au mois de septembre 1961, à l’âge de sa vingtième année.

 Les sœurs Benslimane : Houaria et Saadia

Benslimane Houaria

02 HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA LUTTE ARMEE AU FEMININ

Née le 19 octobre 1935 , Houaria Benslimane est issue d’une  famille très modeste , originaire de Mascara, capitale de l’Emir Abdelkader (1808-83). Elle vivait , comme sa sœurs, Saadia, dans une famille aisée et surtout dans un milieu nationaliste.

 Depuis son jeune âge, elle était imprégnée par les principes nationalistes de son père qui serait, selon certains documents et témoignages, un nationaliste, activant dans le PPA (Parti du Peuple Algérien) de Messali Hadj (1898-1974). A la dissolution de ce parti, il rejoint le MTLD (Mouvement de Triomphe des Libertés Démocratiques, fondé en 1947, par le leader et père du nationalisme algérien.)

 Par ailleurs, le père de Houaria et de Saadia fréquentait le milieu réformiste de Djamiat El Oulama El Mouslimine El Djazairiyin (Association des Ouléma Musulman d’Algérie) dont le siège local était  à l’Ecole libre de Mdina El Jedida , communément appelée « Djemaiat El Falah d’Oran.

Après le déclenchement de la guerre de la libération nationale, elle rejoint, comme toutes les   filles nationalistes convaincues, l’Organisation Civile du Front de la Libération Nationale de la ville d’Oran. Elle serait membre de la cellule, alors dirigée par Chaila Lahouari (Oran). Travaillant dans la clandestinité, comme le veut le principe de l’OCFLN, elle était pleinement investie dans le mouvement.

 Pour une autre information : elle serait membre, aussi d’une autre cellule, discrète et secrète qui serait dirigée par Si Belatrouss. D’ailleurs, elle aurait pris part à plusieurs actions de cette cellule combattante : il s’agit des actions d’ordre armé du Fida local d’Oran. Par El Fida , il faut entendre la guérilla urbaine.. Elle activait, comme tous les membres de cette cellule très active et dynamique dans le quartier européen du Plateau Saint Michel.

La plus importante action réussie a été à l’occasion de la célébration de la journée du 14 juillet 1957. Elle passa de l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale (l’OCFLN) à la l’Armée de Libération Nationale (ALN). Elle rejoint le maquis avec :

  • Tahar Tanazet
  • Kouider Benmohammed.

 Elle serait, auparavant, réfugiée, avec d’autres militants membre du réseau tels que Benaissa Stambouli et Tahar Tanzat à Oran. Au mois de septembre 1957, elle aurait participé à plusieurs attentats contre les intérêts du colonialisme français à Oran. Elle est arrivée à transporter des armés jusqu’au jour où sur dénonciation, son groupe d’action fut encerclé. Cette opération musclée de la police française date du mois de septembre 1957.

Cette journée a été fatale puisque un accrochage de grande envergure avait longuement duré, et ceci, à El Fadjr ( de bonheur , vers 4 heures du matin). L’accrochage a eu lieu à la rue Damas, dans le quartier de Cité Petit, devenu après l’algérianisation des rues à Oran, Hai Badr.

Après des recherches effectuées par la police d’Oran, le lieu où elle se trouvait était déjà cerné. Un accrochage a eu lieu entre les militants armés et la police. D’ailleurs, elle fut abattue, le 2 septembre 1957, en compagnie d’autres militants, hommes et femmes, dans le domicile de Soufi Zoubida :

  • Tahar Tanzet   
  • Abdelkader Boushaba. 

Benslimane Sâadia   

03 HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA LUTTE ARMEE AU FEMININ

Née le premier janvier 1937 à Oran , Saadia Benslimane dite Nacera (nom de guerre)  est la sœur cadette de Houaria (1935-1957) de deux ans. Convaincue comme son frère  Kada et sa  sœur , elle rejoint l’Organisation Civile du Front de la Libération Nationale de la  ville d’Oran.

 Elle avait suivi sa sœur dans le combat et la lutte contre le colonialisme français. D’ailleurs, elle est l’une des filles d’un militant du PPA –MTLD, ayant rejoint le mouvement de Djemiat El Oulama d’Oran, au niveau de Djemiats El Falah de M’dina Jdida.

Pour l’Histoire et la Mémoire, nous rappelons le passé de Djemiats El Fellah que fréquentait le père de Houaria et de Saadia Benslimane :

 « L’association réformiste de l’AOMA fut fondée en 1935 à la rue Dinier ( rue Ahmed Zabana) et  une école  est ouverte avec une classe avec plusieurs niveaux  sous la responsabilité de Sheikh Mohammed Said Zahiri ,  ex secrétaire général de l’AOMA pour devenir l’enseignant , le « mourchid » et le directeur  et le conférencier.

« Sômôd » de l’association conduit le président et les membres de l’association devant l’administration coloniale, les responsables devant les tribunaux et les autorités locales pour le principal motif : un enseignement sans autorisation. Puis, il eut le retrait de la plainte sur la base d’un jugement et l’école continua sa mission et ses fonctions.

L’AOMA recommandait aux militants de diffuser et faire la promotion de la langue arabe, la religion musulmane ; « sômôd wa tsaçadi » contre l’administration ; la demande de l’autorisation n’est qu’une embûche et un dérangement à la bonne conduite des enseignants et le bon déroulement des cours. Cette autorisation n’était accordée qu’aux gens ennemis de l’AOMA et le réformisme musulman en Algérie et …. Tout le mouvement.

L’administration demandait déjà la démission de Zahiri de l’AOMA et de le faire venir de son côté. L’administration locale avait fait ouvrir des écoles et fondé des associations pour le christianisme pour attirer les enfants, filles et garçons avec enseignement, résidence et cantines gratuitement. Le mouvement des sœurs et leur visite des femmes musulmanes chez elles visaient à faire du bien et de la bienfaisance, appelée « khier wa ishssan » sous la Croix Rouge, distribution des médicaments, cadeaux, dons, des services sociaux et envoyer des personnes pour le « tabshir » (christianisme) et attirer les enfants vers les centres du christianisme et d’y adhérer.

L’administration voulait faire sortir les gens de la medersa réformiste : il y avait l’usage de la ruse, l’attraction, la peur, etc.. Et ils gagnèrent les pauvres, ayant préféré suivre les cours chez les sœurs que d’aller à la medersa d’El Fallah d’Oran. Devant cette situation, l’association trouva d’autres moyens pour les attirer.

Devant ce danger, une grande classe est mise à la disposition des filles pour des cours gratuits. La distribution se faisait par l’association des affaires pour les orphelins et pauvres(les livres, les cahiers, les affaires scolaires, les habits et la diminution de la cotisation mensuelle et non payement pour les autres). Il y a eu une mise en garde des parents et des enfants, conscience et « waa’y »  lors des discours , les conférences et les cours,  …les cris de l’association et l’expérience étaient une réussite.

Le retour de la considération de la medersa  et  des enfants était éminent. Le colonialisme perdit le terrain devant le mouvement réformiste et l’administration reprit sa politique de la «  hogra tadyûq », « tahdûd  wa mohakama ». Pour l’Histoire et la Mémoire, il faut noter que « Djamiat El Falah » fut fondée le 9 mars 1937.

Les enseignants travaillaient dans une école de trois classes et un appartement pour l’hébergement des enseignants. Les enseignants étaient :

  • Omar Biskri.
  • Amine Guentari.
  • Abdelatif Soltani.
  • Mohammed Djeffal.

Pour les activités, il y avait :

  • La célébration de fêtes religieuses et les événements en relation avec l’histoire de l’Islam.
  • Les soirées littéraires et poétiques.

Lors de la remise des prix, nombreux étaient les personnalités qui assistaient dont Sheikh Mohammed Khier eddine , Sheikh Abbes, et Sheikh  Foudala  était le directeur. Le 17 février 1938, Sheikh Abdelhamid Benbadis  était à Oran et  accompagné de :

  • Sheikh Ben Halouch,
  • Sheikh Bachir Brahimi.

Un bon accueil et une réception chaleureuse ont été assurés par la population locale, et surtout à l’occasion de l’achat de la maison de la Rue Delors. Parmi les présents, il y avait des fellahs, des commerçants et des travailleurs. Le discours de Cheikh Abdelhamid Benbadis insistait sur :

  • La vie qui vient des medersas.
  • L’importance des medersas.

Et, s’occuper des medersas était un devoir de tous les musulmans pour :

  • atteindre les objectifs de l’AOMA.
  • écarter toute personne contre tout projet lié à la medersa.
  • encourager les gens pour la vie de la population et sa renaissance.
  • assurer l’importance de la médersa, un pilier pour l’héroïsme, le courage et le combat.
  • faire sortir les gens de l’ignorance.
  • faire sortir la population de l’analphabétisme,
  • lutter contre le «  tsakhalûf, dhallal, isti’bad ».
  • assurer le retour à l’authenticité :  « assala » (l’arabe et l’ islam).

D’ailleurs, ceci se réalisa par l’ouverture des écoles et son « intishariha ».A la fin du discours, une  somme de 30.000fr fut collectée, avec la constitution de l’association .Avec l’aide de la population, il y eut l’achat  de la maison qui connut des travaux de restauration et en faire trois classes et un logement pour le directeur puis la nomination des enseignants :

  • Biskri .
  • Soltani .
  • Guentari.
  • Djeffal.

 En 1944, on notait :

  • Zamouchi , délégué de l’AOMA à  Oran comme directeur Medresat El Falah .
  • Les prévisions de la construction de la mosquée libre pour les prières.
  • Les rencontres de la population.
  • Les pratiques religieuses afin d’écouter les « dûrus  wa’ad wa irshad ». Après trois ans, la construction de la mosquée El Falah  fut construite sur le grand boulevard Joseph Andrieu au premier étage et le rez de chaussée  pour les classes de l’école.

 La mosquée fut inaugurée en 1947 par Sheikh Bachir  Brahimi et il fit  son discours sur :

  • L’invitation la population à la continuité du travail.
  • La poursuite pour les travaux de construction de la nouvelle école pour accueillir des enfants qui attendaient encore.

Le directeur administratif était :

– Said Zamouchi .

Et , les enseignants désignés étaient :

  • Ahmed Laroussi.
  • Omar Biskri.
  • Mohammed Larbi Qamqoum.
  • Bachir Yahiaoui.
  • Mohammed Khengui.
  • Lakhdar Hafiz.
  • Mouloud Méhami.

Le 10 Août 1952,  la nouvelle Dar El Falah est inaugurée : devenue importante, complète et intéressante, meublée, avec une cour carrée et six classes, une administration dirigée par le professeur  Mohammed Ben Ftima, aidé par :

  • Abderahmane Fafa.
  • Mohammed Boudjemâa.
  • Rabah Aissaoui.
  • Brahim Mazouzi.

Ont assisté à l’inauguration de nombreuses personnalités dont :

  • Cheikh Tebessi.
  • Cheikh Abbes Ben Cheikh.
  • Cheikh Abdelouahab Benmansour.
  • Les directeurs et les enseignants des écoles.
  • Les sympathisants.
  • Les défenseurs de l’arabe et l’Islam.
  • Les défenseurs de la science et l’enseignement.

Le discours de Tebessi avait porté sur :

  • Les sentiments nationalistes etc.
  • Le courage.
  • Les remerciements.
  • Les militants de l’AOMA.
  • La diffusion de la science et l’enseignement.
  • La valorisation du patrimoine culturel ancestral.
  • L’esprit de combat.
  • Cheikh Bachir  Brahimi.
  • Sa mission à Paris.
  • L’école et ses six classes pour les enfants.
  • La mosquée pour les prières.
  • Le lieu de « dûrûs » pour les adultes.
  • Les écoutes et les attentions.
  • Le Coran et la sunna ( versets et hadith) .

 Le discours de Zamouchi visait:

  • Le « hamass ».
  • Le toucher des poches pour rembourser les dettes.

Cheikh Omar Biskri avait fait des éloges par :

  • Un poème.

L’ancienne medersa « Dar El Felah » fonctionnait, avec ses trois classes, des logements pour enseignants. Pour l’Histoire : 1952-3, Cheikh Foudala  était membre de la commission des examens de CEP et fit un souhait – vœu  de devenir  directeur.

 L’année d’après, il est à « Dar El Falah » et il rejoint les enseignants de l’école et il eut comme collègues  en un seul  bloc:

  • Mohammed  Tahar Senhadji.
  • Mohammed Kaba.
  • Fatima Tayeb.
  • Amina Zaânane.
  • Boudjemâa  Belbachir.
  • Hadi Qermani .  

La tenue du cahier journal pour les cours , quotidien et hebdomadaire, était de rigueur. Les réunions et séances de travail étaient devenues une tradition. Les activités de l’école pour de meilleurs résultats étaient toujours au programme .Des gens des autres écoles voulaient bien rejoindre cet établissement.

Les réunions étaient toutes les deux semaines : les écoles de Hamri , Mediouni et Dar El Falah. Parfois, assistaient à ces réunions des représentants des autres villes telles que Mostaganem, Sig et Relizane. La communication et les bonnes relations avec les autres écoles étaient recommandées, avec les relations entre les enfants des autres écoles libres et il y a eu également la correspondance entre les élèves.

Cheikh Foudala quitte Oran, « Dar El Falah » pour diriger medersa  « Etahdib el arabiya » d’Alger et il fut remplacé à Oran par  Houcine Kouaymia pour quelques temps et  lui aussi il est parti. La fermeture  de l’école date de 1956.

Les activités culturelles à « Dar El Felah » étaient : une section des activités culturelle et travaux manuels, créée en 1954, à Oran :

  • La forge.
  • La menuiserie.
  • L’électricité.
  • L’infirmier – paramédical.
  • L’encadrement.
  • Le dessin.
  • La photo.

La formation était financée, matériellement, orientation théoriquement et pratiquement par le docteur Mohammed Seghir Nekkach . Celui- ci voulait former des jeunes et les sensibiliser pour la guerre de libération nationale dont Abbane Ramdane. L’organisation des cérémonies était une tradition.

A titre d’exemple nous rappelons :

  • L’accueil de Youssef Wahbi ; comédien arabe lors sa tournée à Oran.
  • Le dessin de son portrait avec le charbon.
  • Les opérations pour coller le portrait sur les murs d’Oran, rues,  places, etc…
  • Les remerciements   des responsables.
  • Les félicitations des enfants de l’école.
  • Les élèves déléguèrent un de leur collègue pour lui remettre un burnous.

Les informations étaient importantes et leur communication prit de l’ampleur :

  • L’association « Djemiat El Falah », fondée en 1937.
  • L’achat de la première maison en 1944.
  • L’inauguration de la nouvelle madressat El Falah : 10 août 1952
  • Les six classes et une mosquée (1er étage).
  • Les trois classes et une administration au RDC.
  • Les niveaux depuis la « rawda » jusqu’au CEP. 
  • Les élèves étaient 600 entre filles et garçons.

Les enseignants : « mûltsazimûn », connaissant le français et donnaient des cours du soir ..

Dans le cadre de notre investigation, nous avons appris que Saadia dite Nacera était mariée à un combattant, tombé au champ d’honneur. Il s’agit du Shahid Essadek Bendoukha, en 1960, lors d’un accrochage avec les militaires de l’armée française.

Elle avait intégré l’OCFLN et fit partie d’une cellule de la ville d’Oran. Elle connaissait bien les pratiques de soins des infirmières. Son recrutement au sein de la cellule pour servir la cause algérienne, avec la contribution de pouvoir soigner les blessés militants du FLN.

Mariée, elle rejoint le maquis avec son époux, un moudjahid au maquis de la région de Mascara.  Elle fut chargée de plusieurs missions qu’elle aurait accomplies avec tant de fidélité nationaliste. Lors d’un accrochage (une Katiba vs l’armée française), elle fut abattue, en compagnie de son époux dans la région de Mascara. Active jusqu’au dernier souffle, elle tombe au champ d’honneur, le 28 mars 1961.

Fatima Cherrak  ( ou Cherak)

Issue d’une vieille famille de la région d’Oran, Fatima Cherrak est née le 18 juin 1944 à Boutlelis, devenue pour la population locale Hamou Boutlelis du Nom du grand shahid sans tombe d’Oran. Son père, Si Cheikh, un vieux militant serait à plus d’une fois interpellé par la gendarmerie de Boutlelis. D’ailleurs, nombreux sont les gens qui garde de lui de bons souvenirs : respect, appréciations pour ses valeurs sociales et humaines et comportementales avec la population locale.

A l’âge de la scolarité, elle est inscrite à l’école de son village natal. Elle poursuivit normalement et sans inquiétude sa scolarité. D’ailleurs, elle avait acquis l’estime de son milieu familial et de ses voisins et autres personnes qui l’auraient connue. Puis, ses parents ont rejoint la ville d’Oran.

Un premier décembre, la ville d’Oran était en mouvement d’effervescence. Les Oranais parlent de l’Intifada algérienne d’une part et d’Oran pour les autres. Elle aurait rejoint un groupe de deux filles pour participer à cette Intifada d’Oran. D’ailleurs, le lendemain, elle fit sortir le drapeau national, en cette période chaude de la révolution algérienne dont l’Histoire se présente comme suit :

« Parler du drapeau algérien, c’est de rappeler le symbole et la notion de la nation.

Dans la tradition, ce drapeau est « El Alam » qui  représente essentiellement la nation algérienne, indivisible.

Ayant joué un rôle important dans l’Histoire de notre pays, le drapeau national est fréquemment représenté sur des objets, des images des gravures, des miniatures, des timbres –postes, des cartes postales….

Pour cela, J. David Weil dira : « l’une des plus anciennes représentations est celle qui figure sur un plat lustré de perse (ancienne collection Alphonse Kann), maintenant au musée du Louvre, qui date, sans doute du X° siècle.

Un homme porte un drapeau triangulaire qui est orné, près de la hampe, d’un cercle épais, réservé en blanc sur fond lustré, au centre du drapeau, un médaillon blanc semé de points lustrés et décoré d’une bande pseudo- épigraphique lustrée, reproduite en coufique épais renversé la formule « el moulk lil allah » (l’univers appartient à Dieu)

Dans le langage de la vexillologie, les curieux et les passionnés trouveront un vocabulaire très riche :

  • Drapeau
  • Oriflamme
  • Guidon
  • Pennon
  • Marque
  • Pavillon
  • Etendard   
  • Couleurs
  • Enseignes
  • Bannière ….

Ils apprendront aussi qu’un drapeau comporte une hampe, un tablier ou étamine, les couleurs nationales, les emblèmes de la nation et un brayer ou élingue.

Et combien d’expression et de locutions relatives au drapeau dont la majorité est ignorée par les gens.

Il y a plusieurs types de drapeaux dont le nombre est estimé à quatorze.

Le drapeau algérien en fait partie.

C’est un drapeau bicolore à croissant et étoile (cinq branches) rouges.

Selon certains témoignages de militants nationalistes, la conception du drapeau national tel qu’il se présente actuellement remonte à la seconde guerre mondiale, car il avait remplacé celui qui fut cousu, pour la première fois, par l’épouse de Messali Hadj (1898-1974), décédée  en 1952.

En effet, ce drapeau a servi aux meetings et manifestations de mai 1945 dans plusieurs villes d’Algérie.

A Saida :

« Un drapeau carré vert et blanc, coupé en diagonale, tandis que le croissant et l’étoile étaient à cheval sur les deux précédentes couleurs.

« Considérant le drapeau comme moyen d’éducation, les militants avaient établi un P.V. expliquant le sens des couleurs. »

A Blida : 

« Brodé d’or, le drapeau algérien a été fabriqué par Youcef Labrani qui devait le porter « lors du défilé, en voyant le drapeau, les français retirèrent leurs armes pour intimider les algériens.

« Puis, les policiers essayèrent d’arracher le drapeau algérien mais le porteur, Amari Bouchkil, s’est sauvé grâce à la bagarre, déclenchée par les boxeurs, placés sur les côtés du cortège.

« Pendant cette bagarre, un jeune responsable des SMA, nommé Ben M’rah, est tombé sous les balles de Raymond, un policier qui sera abattu, en 1956, par des Algériens »

Au déclenchement de la Guerre de Libération Nationale, les responsables du F.L.N. ont opté pour ce même drapeau, celui qui fut déployé lors des événements du 8 mai 1945.

A l’indépendance nationale, l’Etat algérien devait choisir l’emblème de l’Algérie indépendante.

Les membres du gouvernement décidèrent alors une chose importante et historique : c’est d’officialiser le drapeau sous lequel ont combattu les Algériens pendant les « sept années et demi. »

Un exposé des motifs de l’emblème algérien sera présenté devant l’Assemblée Constituante pour approbation.

Ce drapeau sera le symbole de la souveraineté nationale, l’emblème adopté par les paysans, les montagnards, les intellectuels et les  citadins et l’emblème de la République Algérienne Démocratique et Populaire.

Un drapeau aux couleurs verte et blanche, frappé d’un croissant et d’une étoile à cinq branches rouges.

Avec sa valeur historique et représentative, il est hissé à chacune des fêtes nationales.

Il est symbole de l’unité algérienne.

Le drapeau est « une pièce d’étoffe »ou de tissu qui doit être attaché à une hampe pour porter l’emblème, voire les couleurs d’un pays , d’une nation ou d’une unité militaire ou d’un groupe distinct.

Le   drapeau sert de signe de ralliement ou de rassemblement. ou de signal.

Dans l’islam ,comme dans toutes les sociétés, a ses insignes dont les drapeaux, étendards ou bannières.

L ’emblème  est , en général , placé à la tête d’un convoi , d’un groupe , devant une tente, sur la façade d’un bâtiment et édifice ou sur les toits de maisons et palais. 

Généralement , l’étendard désigne une enseigne de commandement et de guerre , voire de ralliement .Il est l’emblème du chef militaire auquel dépendent ses soldats. La bannière est le signe de guerre et d’action contre les forces ennemis. C’est la raison pour laquelle elle devient un appel et une convocation des éléments. Pour les musulmans, l’étendard a un caractère d’une action guerrière et spirituelle. Quand l’étendard, le drapeau et la bannière sont agités par le vent , les musulmans les associent à un symbolisme , lié à l’air pour déterminer la mobilité , l’action , le courage, l’esprit de rapprochement et de respiration.

Dans la mentalité musulmane, le drapeau, dans toutes ses formes, signifie, essentiellement, une puissance, un ralliement, un commandement et une succession spirituelle. Dans l’histoire de l’Islam,  le  Prophète Mohamed (QSSSL) avait remis son fanion ou drapeau mohamadien à son gendre et cousin Ali Ibn Abi Taleb, père d’EL Hassen et El Houcine.

A partir de cette date , le drapeau est devenu le signe , le symbole et l’emblème d’intronisation. Au temps de l’empire ottomane, la dynastie avait son propre drapeau, du nom de « jâlish »ou « jitr », emblème militaire dont des copies et variantes se trouvaient dans les pays musulmans.

Celui  qui était déployé au-dessus de la tête du Sultan ,n’était que l’emblème impérial, celui qui  portait le nom de « ’isaba »ou « shafta ».

Puis , à travers , plusieurs pays d’Islam, des drapeaux étaient adoptés et portaient le nom de sandjak qui dans la langue turque signifie bannière .Une tolérance ou autorisation impériale est donnée aux chefs militaires de choisir leurs propres emblèmes pour pouvoir les différencier et surtout de les distinguer pour la couleur et le nombre d’étoiles apposées , sans toucher au drapeau privilégié du sultan.

Dans plusieurs pays musulmans, le drapeau national est frappé d’un croissant lunaire et d’étoiles à cinq branches.

Il  faut noter , par conséquent, que l’association de ces figures symbolise l’adhésion à la communauté musulmane, considérée comme une communauté spirituelle.

Ce choix met en relief l’importance du symbolisme astronomique. Pour le drapeau national d’un pays musulman, trois couleurs sont choisies séparément ou en association. Il s’agit des couleurs : blanche,  verte rouge et noire. La première symbolise l’espoir, la seconde le symbole de Mohamed (QSSSL)et de l’Islam, une religion de paix et de tolérance et les dernières pour signifier à l’histoire du passé douloureux .

A titre indicatif, la couleur verte était choisie par le Prophète Mohamed (QSSSL) la blanche par les omeyades et la noire par les abbassides et la rouge par les fâtimides

Le croissant symbolise la lune et l’étoile à cinq branches les piliers de l’Islam. »

 En cette journée historique la jeune Fatima était drapée, sur la grande place populaire de Tahtaha de Mdina Jdida, de l’emblème de la révolution algérienne et symbole de la guerre de libération nationale. Ce jour, elle aurait pris la parole pour inciter les femmes, les personnes âgés et les enfants à rejoindre le mouvement déjà instauré et mis en place, depuis l’Appel du Premier novembre 1954.

 Lors de cette manifestation, la jeune Fatima a été arrêtée par la police française. Elle avait fait l’objet de plusieurs accusations d’ordre politique et de sentiments antifrançais telles que :

  • Troubles  à l’ordre public
  • Manifestation non autorisée.

Entendue par la police française, elle fut relâchée, dans la journée même. Son engagement dans ces actions de sentiments d’anti français date de l’âge de ses seize années (1960).

Ayant un physique trompeur pour les Européens, elle fut contactée par un militant du FLN, en raison de sa physionomie de pieds- noirs. Elle avait intégré l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale (OCFLN). Bien qu’encore adolescente, elle fut acceptée pour faire valoir ses actions militantes dans son quartier : la participation à la lutte armée.

 Devenue membre d’un réseau de la guérilla urbaine, elle est dirigée et affectée dans un groupe de militants, alors sous la direction et le contrôle de Si Khalil du quartier Des Planteurs. D’ailleurs, ce militant était fortement recherché par les Services de sécurité et de la police française : l’homme était insaisissable.

 Accueillie, acceptée et encouragée, Fatima Cherrak  a été intégrée dans le groupe d’un commando dont la  charge était  la liquidation physique de plusieurs ennemis à la révolution algérienne dont :

  • Les deux policiers motards
  • L’officier français ( sur les hauteurs de l’Hôtel restaurant Le Belvédère (Murdjadjo)

Le groupe de Si Khelil a été dénoncé. Il a été intercepté, le 8 décembre 1961. En cette date, il y a eu un accrochage qui avait couté très cher pour le groupe : Fatima , la fidèle aux principes de la révolution algérienne , la courageuse et la coriace a été blessée, gravement blessée. On raconte, au lieu de la transporter/ transférer à l’hôpital civil d’Oran, un officier du 2ième bureau l’acheva d’une balle dans la tête.  En cette date du 8 décembre 1961, Fatima Cherrak tomba au champ d’honneur à l’âge de 17 ans.

Cherfaoui Aisha, kidnappée et assassinée par l’OAS

Aisha Cherfaoui est née le 8 juin 1941 à Oran , dans le quartier populaire de M’dina Jdida pour les uns et Ville Nouvelle pour les autres. Elle est la fille de Cherfaoui Ali , un contrôleur au sein d’une entreprise de transport urbain d’Oran. A l’âge de la scolarité, en 1947, le père l’inscrit à l’école primaire Ferdinand Bouisson, dans l’actuel derb, au niveau de la Place Saint André, sur les hauteurs de la rue de la révolution. L’école primaire porte le nom d’Abane Ramdane

 Issue d’une grande famille oranaise et intellectuelle, elle poursuivit ses études, avec succès. Admise en classe de sixième ( ancien régime de l’enseignement secondaire), elle  était au grand Lycée d’Oran du nom du savant Pasteur.

 Ayant poursuivi ses années de scolarité, elle était une bonne élève et studieuse, en terminant ses études jusqu’à la classe de terminale. A cette époque, les anciens élèves parlaient de la première et la deuxième partie du baccalauréat, obtenu avec succès. Elle aurait eu son baccalauréat avec mention grâce à plusieurs facteurs dont :

  • La situation socioéconomique de sa famille
  • La volonté de poursuivre ses études
  • Le travail sérieux, plein de dévouement.

Très jeune et titulaire du baccalauréat, Aisha Cherfaoui, sur conseil de son chef d’établissement, un Européens, progressiste / libéral, savait bien qu’elle pouvait poursuivre ses études supérieures à l’université. D’ailleurs, elle serait orientée vers le centre université d’Oran où elle passa deux années, avec succès. Puis, elle décida un jour de quitter les bancs de l’université pour rejoindre l’enseignement primaire.

Recrutée sur la base de ses notes et de son baccalauréat, Aicha a été affectée dans une école primaire du quartier populaire Les Planteurs. Elle voulait enseigner et former les enfants, taxés à cette époque d’indigènes. Elle était une enseignante nationaliste, convaincue et convaincante, pour une Algérie indépendante.

 Au mois de décembre 1960, elle participa, avec ses élèves dits indigènes, à la grande manifestation locale d’Oran. Elle a été, par conséquent, arrêtée par la police française ; puis victime de plusieurs accusations dont :

  • Sentiments anti français
  • Trouble de l’ordre public
  •  Attroupement non autorisés
  •  Incitations des mineurs à la destruction des biens, appartenant à d’autres personnes.

Entendue, écoutée, elle est condamnée à purger :

.- Trois mois de prison ferme.

A sa libération au mois de février 1961, elle poursuivit son parcours nationaliste, une preuve de son dévouement pour l’indépendance de l’Algérie et son patriotisme. Pour cette raison, elle fut contactée par les membres de l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale et plus particulièrement par l’Organisation urbaine de la ville d’Oran., pour pouvoir agir sans problème au niveau du quartier où elle résidait.

Intelligente et convaincue, elle fut chargée du transport des armes dont :

  • Des pistolets
  • Des grenades
  • Etc.

Elle activait entre plusieurs quartiers. A plus d’une fois, elle a été chargée de missions, dangereuses et périlleuses, au niveau du centre-ville et des quartiers européens. D’ailleurs sa physionomie d’Européenne lui permettait d’activer sans gênes, ni problèmes ni inquiétude. Ses actions ont été bien menées et réussies jusqu’à la date de 19 mars 1962, date de l’Appel au Cessez- Le – Feu, décrétée à la suite des négociations ou Accord d’Evian, entre le FLN et la France.

A cette date, elle fut dénoncée. Elle a été kidnappée par les membres d’un commando de l’Organisation de l’Armée Secrète (acronyme OAS) au niveau de la Place d’armes, aujourd’hui, portant l’appellation du Premier novembre pour les uns et le Premier novembre 1954 pour ceux qui ont vécu la période de la guerre de libération nationale.

Deux mois plus tard, Aisha Cherfaoui , l’intellectuelle et la résistante, à la fleur de l’âge (21 ans), fut découverte à la place d’Armes à l’angle de la rue des Jardins ( aujourd’hui, rue Ibrahim Tazi du nom d’un saint local) et de la rue de l’Acqueduc (actuellement bien que devenue dépotoir, rue  Brahim Djelloul) dans un état lamentable, causé les commandos de l’OAS :

  • Sans vie ( morte)
  • A moitié nue
  • Criblée de balles assassines
  • Plusieurs blessures relevées sur son corps
  • L’usage des balles d’un révolver d’un gros calibre (balistique : 7/65 et 11/43)
  •  Gisante dans une mare de sang
  • Marque (tailladée au couteau) : une inscription (O.A.S. vaincra)

Issue d’une famille militante et résistante, la Shahida Aisha Cherfaoui est tombée au champ d’honneur. Ce sacrifice s’ajoute à celui des membres de sa famille :

  • Cherfaoui Ahmed (1937-1961)
  • Cherfaoui Bouazza Lazreg (1928-1957)
  • Cherfaoui Abdelkader (1931- 1957)
  • Cherfaoui Ali (1940-1957).

 Benaglia Hasnia , la vigilante dactylographe

Connue sous un sobriquet « En Nemssa », Benaglia Hasnia est née le 6 mai 1941 à Oran. Elle était réputée pour ses qualités et sa valeurs sociales et humaines puisque quelques marqueurs ont été relevés dont :

  • L’intelligence
  • La culture
  • Le dynamisme socio sociétal .

 Ces trois marqueurs ont été les prémices d’un attachement au sacrifice pour l’indépendance nationale de l’Algérie. D’ailleurs, les Services des renseignements du Front de Libération Nationale auraient bien intervenu pour son recrutement à la Préfecture d’Oran. Ce recrutement serait réalisé grâce à la bonne volonté d’un pied – noirs, gagné pour la cause algérienne.

Instruite et bien éduquée avec un bon comportement, elle a été recrutée pour occuper un poste stratégique : elle était une dactylographe, alors affectée au Cabinet du Préfet de police du département d’Oran.  Elle présentait les qualificatifs d’une jeune femme douée, bien stratégique et intelligente. C’est qui a été à l’origine de son sobriquet.

Habile et stratégique, elle avait effectué un travail, avec objectif précis et remarquable, pour le Front de Libération Nationale : elle servait l’Organisation politique du FLN du centre dit Moussadeq., alors la branche politique, chargée de l’information, des renseignements et des liaisons.

 Bien que la vigilance et la surveillance policière soient rigides, la jeune Hasnia est arrivée à récupérer tous les décalques, désignant le papier carbone, en faisant toutes les corbeilles et les poubelles de ses collègues dactylographes pour les remettre à l’organisation politique locale du FLN. Elle est arrivée, parfois, à se faire valoir par son dynamisme, son courage et son intelligence : elle rapportait, en dérobant/ dissimulant, des documents officiels, voire d’ordre confidentiels, qu’elle volait discrètement et les remettre secrètement à qui de droit, en l’occurrence une chargée de mission –responsables de recevoir les documents à remettre au premier responsable de l’organisation politique du FLN. Habitante la rue Bedeau, dans le quartier Miramar, cette femme était un agent de liaison de confiance du FLN.

Elle activait, discrètement, des mois durant, jusqu’à la veille des Accords d’Evian ( le Cessez- le Feu) où elle a été dénoncée par une collègue de bureau. Cette collègue était une informatrice de l’Organisation meurtrière et criminelle (OAS). Elle la surveillait de près : agissements, comportements, gestes, faits, etc. au niveau de la préfecture de police d’Oran.

A sa sortie des bureaux, le 19 mars 1962, elle a été assassinée par un commando de l’OAS, non loin du commissariat de police (3ième arrondissement). Tombée au champ d’honneur à l’âge de 21 ans.

 Gueabi  Djedia, une jeune fille militante convaincue

 Originaire du sud algérien, Gueabi Djedia est née le 8 mars 1941 à Mechria. Orpheline de père, elle perd sa mère, en 1945, alors âgée de quatre ans. Comme veut la tradition arabo musulmane, l’orphelin est pris en charge par un proche, ascendant, descendant ou collatéral.

 Pauvre, sa tante,  du côté maternelle, l’avait accueillie avec une  prise en charge  modeste, en fonction de sa situation socioéconomique. Elles vivaient en Ville Nouvelle où elle avait été inscrite à l’école primaire du nom de Bey Mustapha. Elle fit de bonnes études jusqu’à être inscrite pour un parcours et une formation en para médicale.

En 1959, elle termine ses études et sa formation, sanctionnées par un diplôme, en plein révolution algérienne. Elle n’avait que 18 ans. A cette époque l’ALN se trouvait à la recherche des aides-soignantes et des infirmières pour le maquis. Le besoin en personnel médical et para médical avait été signalé par l’organisation politique du FLN de la ville d’Oran. 

 Convaincue pour sa future mission, elle prit l’initiative, à elle seule, de contacter un Réseau du FLN. A la suite de ce contact attendu, elle fut admise et envoyée dans la région de Saida, et plus précisément à Ain Sekhouna. Tant attendue pour ses services pour le maquis, elle avait atteint le but de servir la cause algérienne et les combattants du maquis : elle assurait les soins à tous les blessés du maquis d’Ain Sekhouna, voire la population locale.

 Au cours d’un accrochage entre l’ALN et les soldats du colonel Bigeard, ayant eu lieu pendant le printemps de l’année 1960, elle tombe au champ d’honneur, armes à la main. Bien que blessée, elle est arrivée à lancer une grenade sur les militaires français, lors de l’accrochage.

Ikkache Lâalia, la haute qualité d’un combat au féminin

 Originaire de la région d’El Asnam ( Orléanville puis Chelf) , elle  serait née en 1938 à  Charon , devenu Boukadir depuis l’algérianisation des toponymes et localités à travers le territoire national. En famille, elle s’installe aux Planteurs (à Oran) vers 1952, alors âgée de 14 ans .

 Cinq ans plus tard, en 1957, elle rejoint l’Organisation Civile du FLN (l’organisation urbaine d’Oran). Au sein du réseau à laquelle elle appartenait, elle rencontre un membre influent du Réseau FLN : Si Sahel Ahmed. Elle se marie, en 1957, avec ce militant et homme redoutable, devenu plus tard, un membre actif du groupe « Si Salah » du quartier Les Planteurs

 Ayant une physionomie d’Européenne, elle a été, bien que jeune de 19 ans, chargée de délicates missions, dangereuses, voire périlleuses pour des actions dans les quartiers européens et pieds- noirs.. Elle perd son mari, dans le combat, le 15 novembre 1957. A la suite de veuvage, courageuse et convaincue, rejoint le maquis de la région de Relizane (Ighil Izzen). Estimée par ses frères combattants, elle présentait les marqueurs suivants :

  • Une femme courageuse
  • Une combattante volontaire
  • Une militante aguerrie
  • Une maquisarde généreuse

A son arrivée au maquis, elle était chargée du soin des blessés, de la population locale dont des paysans (femmes, hommes et enfants).

Plus tard, en 1959, elle tombe au champ d’honneur, au moment du secours qu’elle portait à des combattants de l’ALN blessés, refugiés dans un hôpital de fortune, situé dans la wilazya V, zone IV ( la région de Relizan).

 El Khitri Yamina, une jeune fille et un combat

Militante depuis son jeune âge, Yamina El Khitri est née le 8 juin 1937 à Oran , au sein famille très modeste. Jeune fillette, elle rejoint l’Ecole libre, Madressat El Falah d’Oran, non loin de la Tahtaha. Elle s’est montrée très studieuse, ce qui fit d’elle élève remarquée et remarquable.

 Devant son travail, très appréciés par ses enseignants, la jeune Yamina a été prise en main par le directeur de l’Ecole de Djemiat El Felah. D’ailleurs, elle a eu un prix. Cette distinction conduisit Cheikh Said ( Ezzamouchi/ Ezzaihir).

La direction de Madersset El Felah avait effectué des démarches pour l’obtention d’une bourse pour pouvoir poursuivre ses études, surtout d’aller  à l’Université traditionnelle.. Ezzaytouna (Tunisie). Bien qu’acceptée pour les études supérieures à la Zeytouna, elle renonça en raison d’un décision parentale afin de la garder parmi les membres de sa famille.

 Devant cette décision, elle fut recrutée, sur la base de l’avis et l’encouragement de la direction de Madresset El Felah, comme enseignante à l’Ecole libre de Madersset  Ettarbia wa Etaalim( dépendante de l’Association des Ouléma Musulmans d’Algérie) du quartier populaire d’El Hamri (Lamur pour les Européens).

Plus tard, elle rejoint un groupe d’éléments actifs de l’Organisation Civile du FLN (l’Organisation urbaine) du quartier d’El Hamri : elle est devenue membre active dans la guérilla urbaine de la ville d’Oran.

Discrète et honnête, elle a été dénoncée pour ses activités au sein du Réseau FLN de la ville d’Oran. Devant cette dénonciation, un avis de recherche est lancé à son encontre par la Police Judiciaire d’Oran. Recherchée longuement, elle quitte la ville d’Oran pour aller rejoindre les combattants du maquis de Relizane, faisant partie de la Zone IV de la wilaya V

Ancienne élève de Mederssat El Felah (Oran) et enseignante à Medresset Tarbi wa Ettsaalim (El Hamri), El Khitiri  Yamina fit ses preuves dans le combat  avec les qualités et les valeurs d’une intellectuelle et formatrice, voire éducatrice :

  • Une femme appréciée socialement
  • Une personne valorisée socio sociétalement
  • Une militante courageuse
  • Une fille de famille généreuse.

Pour ses qualités, elle a été fortement estimée par :

  • Ses frères combattants
  • La population locale
  • Etc.

En 1959, elle tombe au champ d’honneur, lors d’un accrochage entre les combattants de l’ALN et les militaires ennemis, dans la région de l’Ouarsenis.

Nouar Khadidja, la fleur de l’âge au servir du FLN

 Connue sous le nom de guerre Fadéla, Nouar Khadidja est née le 2 mars 1939 à Oran, ville où elle s’est montrée adaptée et adoptée socio sociétablement.  Elle est issue d’une grande famille originaire de Relizane, installée depuis très longtemps dans la capitale de l’ouest algérien. Militante, cette même famille est connue pour ses membres, fréquemment inquiétés par la police judiciaire et surtout les Renseignements généraux (acronyme RG) d’Oran.

 A l’âge de la scolarité, elle est inscrite à l’école primaire de son quartier. Puis, elle poursuit ses études secondaires. Elle se trouvait parmi les filles européennes dont les parents sont pieds- noirs. Selon certains documents consultés, elle aurait fait de brillantes études secondaires.

Très jeune, à l’âge de 18 ans (en 1957), elle commença à militer au sein du FLN. Son activisme était marqué par :

  • La recherche des parents disparus
  • Les noms des détenus
  • La liste des martyrs.

Au mois de décembre 1957, elle a été dénoncée en raison de ses activités au sein du Réseau du FLN. Sur la base de cette dénonciation, la police était à sa recherche et à celle du groupe auquel elle appartenait. Donc, les membres de la cellule militante ont été dénoncés à la suite d’un informateur   qui renseigna bien les Services de la police d’Oran.

Etant informée de justesse de la dénonciation et de sa recherche par la police, Nouar Khadidja dite Fadéla rejoint le maquis de Relizane. Elle était connue pour ses qualités et ses valeurs :

  •  Son savoir –faire militant
  •  Son éducation auprès de sa propre famille
  • Son intelligence nationaliste.

Sur la base de ces qualités, elle fut orientée, à son arrivée à Relizane, vers une destination pour être mutée dans un hôpital de l’Armée de Libération Nationale, dans la région de l’Ouarsenis. Elle était chargée :

  • Des soins aux blessés
  • Le soutien des malades
  •  La prise en charge des combattants fatigués.

Au mois de décembre 1959, au cours d’un accrochage entre les combattants de l’ALN et militaires de l’ennemi, elle tombe au champ d’honneur.

 Saad El Hachemi Amar Aisha , fille d’un militant pour être militante

 Bien que son nom patronymique soit composé,  Saad El Hachemi Amar Aisha est née le 2 janvier 1937 à Oran où sa famille est connue pour son adhésion au mouvement national dont le leader était Messali Hadj (1898 -1974). Son père Si Ali était un militant au sein de la cellule d’Oran :

 -Militant du PPA avant sa dissolution

– Militant du PPA-MTLD, à sa fondation en 1947.

Pour son activisme au sein du PPA –MTLD, le père très souvent inquiété par la police française puisqu’il faisait partie des militants suspects. D’ailleurs, il a été arrêté à plus d’une fois par la police locale., à sa tête les Services des renseignements généraux ( acronyme PRG).

 Au déclenchement de la guerre de libération nationale, la jeune Aisha rejoint l’Organisation Civile du FLN (OCFLN) pour être membre du groupe de la Zone d’Oran, alors sous la direction Hadj Benalla. Elle était inscrite, puisqu’elle aurait fréquenté l’école primaire et le collège.

 Son intégration serait à la suite de l’Appel du 19 mai 1956 lancé par le FLN où de nombreux lycéens et lycéennes ont rejoint les rangs de l’ALN. Ayant rejoint le maquis, elle fut affecté au secrétariat du Capitaine Othmane. Puis, le Conseil de la Zone la désigne pour être chargée de l’éducation de la population rurale de la zone où elle a été affectée.

 Collégienne, Aisha avait joué pleinement son rôle dans le maquis et au sein de la population rurale. Pour certains, elle avait donné de son mieux dans l’éducation pour une population, loin de l’instruction et de l’éducation : elle était affectée dans une zone où l’école se trouve à une grande distance par rapport aux localités, dotées d’un établissement scolaire.

 Selon certains documents consultés, elle serait tombée au champ d’honneur, les armes à la main, à la fleur de l’âge (20 ans, 1957).

 Saidi Belaid Hasnia : la lutte et le combat

Selon certains documents, elle serait née en 1940 à Oran. Depuis son jeune âge, elle était assoiffée de la liberté, comme pour le militantisme pour l’indépendance de l’Algérie, sa patrie. A l’âge de 17 ans, sortant de son adolescence, elle intégra le mouvement du Fida de la ville d’Oran, activant au sein d’un Réseau FLN.

A la suite d’une arrestation d’un membre du Réseau , la jeune Hasnia a été arrêtée par les Services de la police pour connaitre les lieux de la honte et de l’horreur : elle a été torturée, avec atrocité et surtout sauvagement par ses tortionnaires.

Torturée dans les locaux de la ville d’Oran, elle a été transférée à la prison d’Ain T’émouchent. Après avoir purgé sa peine, elle a été libérée pour être, une autre fois arrêtée afin de la mettre en résidence surveillée à Rio de Salado( actuellement El Malah). Puis, elle a été transférée pour d’autres accusations au village Les Trois Marabouts (actuellement Sidi Ben Adda) , dans la région du Témouchentois. Ses peines et sanctions ont l’objet d’exécution, sans aucune forme de procès.

A la suite de son arrestation et sa disparition, selon un témoignage, ses parents auraient alerté la presse ( on parle de presse parisienne). Cette correspondance serait envoyée au Général De Gaulle ( 1890  -1970 )  dans le but de faire valoir sa libération. Toutes les actions sont restées sans suite.

En 1958, elle a été exécutée puis jetée dans un puits à Turgot (actuellement Terga)..Elle a retrouvée, avec une adolescente, une autre exécutée. Ses effets sont retrouvés à côté du puits (ses paires de lunettes). D’ailleurs, ce puits a fait l’objet d’une action de la dynamite dans le but d’effacer toute la traçabilité de l’assassinat de ces deux jeunes adolescentes.

 Son lieu de sépulture serait le cimetière de Terga, depuis l’été 1958.

Soufi Zoubida, une fille pour la lutte et combat au féminin

Soufi Zoubida est née le 3 janvier 1938 à Oran, dans le quartier populaire où vivaient ses parents. Issue  d’une famille, composée d’une fratrie de cinq enfants, elle est orpheline de mère à l’âge de sept ans (vers 1945). Son père , Si Abderahmane, aurait fait l’école primaire et la medersa  officielle de Tlemcen, pour occuper le poste d’interprète judiciaire à la Mahakma d’Oran (en Ville Nouvelle). D’ailleurs, il jouissait d’une grande popularité locale et oranaise en raison de son bon contact socio sociétal et humain. Il aurait pris une position favorable vis-à-vis des militants algériens (algériens, arabo musulmans).

A l’âge de la scolarité, la jeune Soufi Zoubida a été inscrite à l’école primaire de M’ dina Jdida jusqu’à poursuivre ses études au collège et au lycée. Titulaire du baccalauréat, comme plusieurs de ses sœurs combattantes d’Oran, elle avait fréquenté l’Ecole du nom de Marie Feuillie pour une formation para médicale. Elle avait suivi une formation et un stage pour être infirmière. Elle avait effectué son stage au niveau du cabinet médical du Docteur Mohammed Nekkache (originaire de Nedroma, devenu Ministre de la Santé sous le gouvernement d’Ahmed Ben Bella, puis du cabinet médical de Boumediene Bensmain ( originaire de Mostaganem, un grand bienfaiteur et mécène d’Oran).

Avec des sentiments patriotiques, elle intégra le Réseau de l’OCFLN (organisation urbaine d’Oran). Pour ses compétences, elle a été chargée de plusieurs tâches d’agent de liaison au niveau local : elle était en contact uniquement avec les premiers responsables locaux, jusqu’au jour de sa dénonciation, après l’arrestation d’un militant du Réseau.

Devant son importance dans le Réseau d’Oran , elle était très recherchée par les Services de la Police (la PRG).Ayant appris les conditions d’une éventuelle arrestation, elle quitte la ville pour regagner le maquis, au mois de janvier 1957. Elle a été affectée dans un hôpital de campagne de la région de l’Ouarsenis dans le but de servir la révolution algérienne et le maquis :

  • Le soin des malades
  • La prise en charge des blessés
  • L’aide aux combattants.

Lors d’un ratissage, organisé par l’armée française, en 1957, l’hôpital des combattants a été découvert pour être :

  • Bombardé par l’armée française
  • Découvert : les combattants bombardés par l’artillerie

D’ailleurs, Soufi Zoubida ,avec des combattants de l’ALN, des blessés, trouvèrent la mort sous les décombres. Soufi Zoubida, comme ses frères de combat, ont été enterrés dans un cimetière local.

Touil Kheira : une fille pour combattre le colonialisme français

 Touil Kheira serait  née en 1943 à Oran, dans le quartier populaire de Lamur ( actuellement El Hamri). A l’âge de la scolarité, elle est inscrite à l’Ecole primaire des filles du nom d’Avicenne. Elle poursuit sa scolarité jusqu’à fréquenter le Lycée Lamoricière (actuellement Lycée Pasteur) d’Oran.

 Elle s’est montrée comme une brillante élève durant toutes les années de sa scolarité. Devant les résultats obtenus, l’Inspecteur de l’académie d’Oran, en l’occurrence Monsieur Max Marchand (assassiné au mois de mars 1962) lui obtient une bourse d’étude en Métropole (France). Devant le refus de ses parents pour cette offre de formation, la jeune Touil Kheira quitte l’idée de poursuivre ses études supérieures.

Avec son niveau, son père, un employé dans une entreprise, l’avait inscrite dans une école privée qui se trouvait au boulevard de l’Industrie (actuellement rue de la Palestine). C’était l’Ecole Wanbrook où les études étaient très poussées.  Cette école a été transformée en collège de l’enseignement moyen, alors dirigé par Mr Brixi. D’ailleurs,  nous avons enseigné les mathématiques dans cet établissement, aujourd’hui fermé.

 Elle avait fait preuve d’une intelligence, dépassant celle de ses camarades de l’établissement où d’une grande renommée dans la formation et réputée pour la qualité de son enseignement. D’ailleurs, il serait réservé aux enfants de familles aisées.

 Après les événements du mois de décembre de l’année 1960, elle intégra le Réseau de l’OCFLN (organisation urbaine) qui dépendait du quartier du Derb pour les uns et Derb El Yhoud pour les autres..

Devenue membre active à l’âge de 17 ans, elle poursuivit des actions de la fierté nationale. Au mois de septembre 1961, l’armée française avait organisé une embuscade, alors tendue par une patrouille des Zouaves. Cette embuscade eut lieu à la rue Picard, tout juste à l’angle de la révolution (Derb , Oran).

A la suite de cette embuscade, la jeune Touil Kheira a été gravement blessée au  dos. Devant cet état, elle a été évacuée, en urgence, à l’hôpital. Selon une certaine information, elle serait transférée à l’hôpital de Tlemcen et non celui de la ville d’Oran. Elle est décédée au cours de son transfert

Benamar Fatima, la féminité dans le combat

Benamar Fatima est le 16 mars 1941 à Oran où elle est inscrite à l’école primaire de son quartier. Elle poursuit ses études jusqu’au collège et lycée. Elle aurait fréquenté le Lycée de Jeunes filles Gsell (actuellement Lycée El Hayat). Puis, ses parents l’avaient orientée vers une formation : suivre une formation et un stage  d’infirmière  à l’école dite Ecole franco Musulmane du Plateau Saint Michel, établissement de formation pour les infirmiers, destinés à l’hôpital civil d’Oran.

 En 1959, encore en formation, elle rejoint secrètement et discrètement le Réseau de l’OCFLN. Elle a été affectée pour des missions , chargées du transport des armes pour les différents groupe de militant de l’Organisation urbaine.

Lors de l’obtention de son diplôme d’infirmière, elle rejoint directement le maquis de la Zone IV pour être affectée dans un hôpital de campagne de l’ALN, en sa qualité de professionnelle en soins paramédicaux. Elle était donc chargée de sa mission portant sur :

  • Les soins des blessés
  •  La prise en charge des malades.

Le 9 juillet 1960, elle a été chargée d’une importante mission à Oran –ville :

  • La remise d’un pli confidentiel, en, provenance de la wilaya V
  • Le document destiné pour les responsables de l’OCFLN (Organisation urbaine d’Oran)

Arrivée à Oran , elle avait attendu son transfert jusqu’au village Fernand Ville, aujourd’hui devenu  quartier résidentiel. A l’abri des regards, elle a été transportée à bord d’une camionnette. Mais, le lendemain, tout le périmètre de la zone a été encerclé par les gendarmes et les militaires du colonel Petit.

Une fusillade a été une fatalité. D’ailleurs, Benamar Fatima est tombée, ce jour, au champ d’honneur, les armes à la main. Alors, le propriétaire de la cache et refuge a été arrêté pour être transféré dans les locaux de la honte et de l’horreur pour l’exécuter, sans être traduit devant les tribunaux , donc sans procès.

La dénonciation a été faite par un fermier d’origine pied –noir, parti informer la gendarmerie du périmètre.

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